Si vous n’aviez pas lu le bilan de mon année de L1, je vous invite à découvrir l’article par ici. C’est bon pour vous ? Alors maintenant, place à la L2.
Pfiou. Mais par où commencer pour vous parler de cette deuxième année à l’IED ?
La première chose dont j’ai envie de vous parler, c’est de ça.
La grosse claque dans ma tronche
Je vous replace dans le contexte : nous sommes en décembre 2022. Je viens récemment de déménager d’une colocation à Lyon pour une autre coloc qui me convient mieux, je viens de prendre un troisième jour de consultation dans un nouveau cabinet, je commence à m’investir dans une association lyonnaise, Queer and Care, qui me tient beaucoup à coeur, mon agenda de consultations est bien rempli, je suis sur un projet d’activité de formation avec une collègue accompagnante avec qui je suis vraiment en phase et je suis à fond dans les cours pour préparer les examens qui arrivent.
Et c’est la panique totale.
Lors d’une séance avec ma psychothérapeute, je réalise que je ne vais pas pouvoir tout gérer. Qu’il faut lâcher quelque chose. Oui, mais quoi ? Tout me tient à coeur, tout m’emballe, tout fait sens : je veux tout faire, je veux tout avoir.
Sauf que oui, mais non. Je suis épuisée.
La conversation avec ma psy tourne autour de la licence : je réalise que je ne prends plus aucun plaisir à bosser les cours. Je fais du par coeur, je vais vite, je bosse mal, je suis sûre que je vais avoir des mauvaises notes (et ça m’angoisse) et je me force, tout le temps, à travailler. La question est posée : et si je ne faisais pas la licence en 3 ans ? Et si je ne passais pas toutes les matières lors des exams de janvier ?
Hors de question. Je veux être psychologue, je veux l’être en 5 ans et qu’on n’en parle plus. Sauf que, devinez quoi : 5 ans à ce rythme, dans ces conditions, je réalise petit à petit que ça ne va pas le faire. Que je n’ai pas signé pour ça. Je mets le doigt sur ce sentiment d’urgence qui m’habite depuis que j’ai commencé les cours et qui entre en complète contradiction avec mon envie de prendre du plaisir en apprenant, de creuser des sujets abordés en cours et surtout de nourrir ma pratique d’hypno au quotidien. Jongler entre le plaisir d’apprendre, mon impatience et mon syndrome de la bonne élève qui veut tout réussir du premier coup : c’est vraiment pas facile.
Quelque chose doit changer, mais quoi ?
Je décide donc de passer quelques matières en seconde session (la session rattrapage du mois de juin), d’en passer d’autres l’année prochaine (et passer donc en L3 AJAC, c’est à dire avec des matières de L2 à passer.)
C’est la libération ! Je travaille mieux les matières que j’ai décidé de passer, je prends plus de plaisir à réviser les cours et à apprendre. Mais mon organisation hebdomadaire n’est pas efficace : je travaille les cours les jeudis et vendredis, après avoir passé 3 jours de consultations. Le mercredi soir je suis claquée, je prends du temps le jeudi pour retrouver de l’énergie, donc je ne bosse pas encore super bien, je bosse les cours les weekends, les soirs en semaine … Et ça coince toujours quelque part.
Début janvier, c’est la grande remise en question. Je vois bien que ce déménagement n’a pas apporté l’apaisement et la sérénité que je recherchais, je me sens perdue. Une seule chose reste sûre à ce moment là : je veux poursuivre les cours. Mais à côté, tout le reste est remis en cause. Je décide de déménager à nouveau (passion déménagement) mais cette fois-ci, je rentre à la maison : direction Narbonne ! Ne sachant pas si quitter Lyon est une solution à mon mal être, je décide de basculer toute mon activité pro en visio pour ne plus être attachée à un lieu. Si jamais je ne veux pas rester à Narbonne, je pourrais partir plus facilement. Et ça, cher·es ami·es, fut la meilleure décision de mon année !
Réorganiser le planning pour plus de fluidité
Je m’étais rendue compte lors de la L1 que travailler mes cours sur une journée complète me donnait envie de me pendre en fin de journée. J’ai donc soigneusement conservé cette information et ai décidé d’organiser mon temps de travail en conséquence.
Sur une journée de travail en semaine, je travaille donc une demi-journée mes cours, et une demi-journée mes séances. Et j’arrête de bosser les soirs et les weekends, chose que j’ai toujours détestée faire de toute façon. J’ai aussi décidé de passer ma L3 sur deux ans pour me lâcher la grappe l’année prochaine, il parait que c’est une année extrêmement chargée et l’objectif reste toujours de prendre du plaisir dans ce projet.
Mon énergie et mon attention sont donc mieux réparties entre les cours et les séances, et je réalise que finalement, 5 séances par jour c’était probablement trop pour moi !
Autres apprentissages divers et variés
Au milieu de tout ce tumulte personnel, il y avait un grand chamboulement au sein de l’IED, histoire d’ajouter un peu de pression par dessus tout ça : le passage des examens en présentiel ! Toute l’année a été marquée par des pétitions, des guerres entre étudiant·es, des guerres avec l’administration, et de grandes inconnues : va-t-on devoir passer les examens filmés par notre ordinateur ou en présentiel à St Denis ? Bilan : les examens passent en présentiel dès l’année scolaire 2023-2024. Un budget supplémentaire à prévoir, une organisation personnelle à trouver, … L’IED reste une sacré épreuve pour le système nerveux, je ne vais pas vous mentir.
J’ai hésité à changer de fac, étant plus proche de Toulouse maintenant, je me suis dit que ça pouvait se tenter, que ce serait plus facile à gérer au niveau organisationnel mais aussi émotionnel, l’IED manquant souvent d’humanité et de communication. Mais après réflexion, je reste à l’IED pour trois raisons :
- La flemme de faire des dossiers ailleurs (disons la vérité)
- L’approche psychanalytique des autres licences qui ne m’attire pas du tout, il y en a déjà un peu à l’IED et ça me suffit amplement
- Les chances d’intégrer un master à distance à l’IED sont, à priori, plus grandes quand on est déjà en licence chez eux. Je ne connais pas d’autre master à distance et pour le moment, j’envisage le master de psychologie sociale à l’IED. Faire un master en présentiel demande une autre organisation, un nouveau déménagement (bien que je sois super douée en déménagement avec 13 déménagements à mon actif depuis 2007), et un autre budget à prévoir car je ne pourrai probablement pas garder mon activité d’hypnose à côté.
Bref, je reste à l’IED, et c’est parti pour la L3 !
1 Comment